Le Plan Épargne Retraite est un nouveau dispositif pensé par le gouvernement qui s’ajuste mieux aux différentes étapes de la vie des épargnants. Son objectif demeure toutefois le même que celui des dispositifs traditionnels : se constituer un revenu complémentaire au moment de la retraite. Réputé plus souple que ses prédécesseurs, il favorise le financement des entreprises et sait s’adapter au profil des épargnants. Quelles sont les particularités du nouveau PER ? Les avantages et inconvénients ? Voici une première analyse.
Quelles sont les particularités de ce nouveau dispositif ?
Vous avez sans doute connu le PerP (Plan Épargne Retraite Populaire), le contrat Madelin qui était destiné aux travailleurs indépendants, le Perco et l’article 83 qui sont des dispositifs mis en place par les entreprises. Désormais, ces différents plans d’épargne sont rassemblés en un seul : le PER.
La seconde particularité est liée aux conditions de récupération qui sont elles aussi bien plus allégées que dans les produits d’épargne précédents. Autrefois conditionné par un accident de la vie (invalidité ou même décès du conjoint et liquidation judiciaire), le déblocage de votre PER sera désormais possible dans le cas d’une acquisition de résidence principale. La dernière grande particularité est le fait qu’un transfert vers un autre assureur ou gestionnaire est désormais possible et facilitée. Il s’agit de la portabilité rendue possible par la Loi Pacte.
Pourquoi opter pour le nouveau PER ?
La question peut sembler inutile dans la mesure où ce sera bientôt le seul dispositif d’épargne-retraite conçu pour les salariés et les travailleurs indépendants. Toutefois, elle prend tout son sens lorsque l’on se souvient que nombre de particuliers disposent déjà de contrats d’épargne-retraite, à titre personnel ou via leur entreprise. Des contrats qui rappelons le reste parfaitement valables dans les conditions initiales de souscription et pour lesquels une migration vers la nouvelle formule n’est pas obligatoire. Avant toute décision dans ce sens, il est important d’en peser les avantages et les inconvénients. À ce titre, nous avons déjà évoqué le caractère simplifié de ce nouveau contrat qui tient compte de la vie des épargnants et qui peut ainsi être rapidement débloqué dans certaines situations.
L’autre avantage non-négligeable est d’ordre fiscal. Dans le cas du versement individuel sur le PER, vous pouvez choisir de faire déduire de votre revenu imposable, l’ensemble de vos versements, plafonnés à 10 % des revenus professionnels. Dans le cas d’un refus de la déductibilité dès l’entrée, seuls les gains seront soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique. Les sommes versées sur le PER au titre de l’intéressement en entreprise, sont quant à elles exonérées d’impôt en cas de sortie du capital à échéance, mais pas exemptes de prélèvements sociaux.
Il est donc tout à fait intéressant d’envisager une migration de vos différents contrats d’épargne-retraite vers ce nouveau dispositif. Néanmoins, les détenteurs des contrats d’épargne Madelin datant des années 1990, doivent faire attention, dans la mesure où les taux proposés étaient particulièrement avantageux, ce qui risque de ne plus être le cas.
Comment choisir son PER ?
Le PER peut être logé dans un contrat d’assurance vie. Choisir un contrat de type multi-supports avec un grand choix d’unités de compte, avec un fonds en euro au-dessus de la moyenne du marché et avec des frais sur arrérages (en cas de sortie en rente) ne dépassant pas 3%.
L’optimisation des frais est également -primordiale- pour la rentabilité de son PER : absence de droit d’entrée sur le contrat, frais de gestion compétitif, absence de frais d’arbitrage pour le conseiller etc. sont autant d’éléments clefs pour favoriser la performance.
N’hésitez pas à vous faire conseiller.